En descendant le fleuve
En traversant le désert au-delà des solitudes
Au-delà des routes filant sous les latitudes
Où la faune & la flore aux désirs inassouvis
Sous le soleil brulant, jouent avec la vie.
En longeant les falaises accrochées sur le vide
où d'inquiétantes présences planent en silence
Comme les ombres de grands oiseaux rapides
Convoitant les âmes des pèlerins intrépides.
Qui trouvent refuge sur les murailles de pierres
Dans des grottes aux fresques millénaires,
Ils sont Initiés dans les profondeurs de la terre
Et connaissent les secrets des cultes à mystères.
C’est au contact de ces lointains vestiges
Que nos métamorphoses insensibles au vertige
D’un éternel retour au gout amer,
Déchirent le voile de nos chimères.
Alors nos ailes déployées dans le vide
Contemplent l’immensité des plaines arides,
Où miroitent les reflets d’un ruban d’argent
L’éclat lumineux d’un fleuve ondulant.
En descendant le fleuve provenant des lointains glaciers
le long des berges où tètent les roseaux assoiffés
Surgissent parfois les marbres d’anciennes nécropoles
Indiquant le chemin vers une mystérieuse métropole.
Où dans la clarté des brumes langoureuses
Par de là, les méandres marécageuses
Nous conduisons nos désirs aux frontières du chaos
soudain libérés de tous ces innombrables fardeaux.
En descendant le fleuve vers cette éternité
Où nous attendent, armés de lances et de boucliers
Des gardes casqués au sourire arrogant
Se moquant en riant des mirages de notre inconscient.
En descendant le fleuve au-delà du possible
Se tient telle une déesse indocile
La ville de sable agitant à chaque mouvement
Ses grelots d’aciers et ses clochettes d’argent.
Tandis qu’une ceinture de bronze et d’or
Scintille sur la somptueuse noirceur de sa peau.
Des gouttes de sueurs glissent sur son corps
Et brillent sous l’éclat tamisé des flambeaux.
Par Antoine
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