La danse du serpent
Surpris par la grâce indolente,
De cette ville aux formes fécondes
dévoilant sous l’étoffe vacillante,
Les promesses d’une rêverie profonde.
A la voir ainsi danser en cadence
Les jours et les nuits défilent dans l’ivresse
De l’indécence de certaines caresses
Je perds alors l’espoir de la délivrance
Dans la pénombre inquiétante des alcôves
Ses yeux de serpent scintillent en me fixant
Lorsque trois sorciers bienveillants
M’arrache à la torpeur qui m’ankylose
Ils m’attirent dehors sous les rayons de lune
Loin des anneaux d’or du dangereux serpent
Des prêtres portent de lourdes urnes
Recueillant du ciel les gouttes d’un liquide blanc.
Ce lait de lune que le ciel leur a donné
En échange de viscères et de vin
Ils le versent dans un vase d’étain
Porté par quatre dragons ailés.
Le silence est grand lorsqu’on entend
Le bruit que fait la terre en buvant le lait.
Qui s’écoule du vase et se repent
Dans les plis de son ventre, qui s’en repait
Si l’un des prêtres buvait ce lait de lune
Il deviendrait plus léger qu’une plume
Il pourrait alors rejoindre au-delà du voile
La conscience transparente du cristal.
Il comprendrait pourquoi le trésor caché
Qui voulait se faire connaitre
Créa les reflets du monde manifesté
Révélant à tous la splendeur de l’être.
Les trois sorciers mes acolytes immortels
Avaient décidé de m’initier aux rites
D’un culte ancestral, une religion éternelle
A la lisière du rêve, s’ ouvre la fenêtre d’un mythe.
Evoquant le commencement des temps,
Où s’écoule une rivière d’argent.
Dans le miroir de ses eaux tranquilles
Se révèle un fabuleux jardin immobile
Par Antoine
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