Agenda

Année 2019

 

Mercredi 27 novembre 2019 - 19h

Café littéraire : L'art de la guerre - Sun Tzu

 

Mercredi 18 décembre 2019 - 19h

Café littéraire : La densification de l'être - Chapus et Venard

 

 

Tarif  : 5€ 

 

En partenariat avec l'Espace Mouneyra

118, rue Mouneyra - 33000 Bordeaux
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Citation

" Nous avons payé l'arbitre pour qu'il te déclare vainqueur; nous avons payé ton adversaire pour qu'il te laisse gagner. Le reste dépend de toi. "

 

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Pour une spiritualité laïque - Bordeaux philo

 

Face au prêt-à-penser des medias, face au prêt-à-croire des dogmes ...

Face au prêt-à-penser des medias, face au prêt-à-croire des dogmes religieux ou politiques, des hommes et des pensées émergent, prêts à bouleverser certains préjugés. Bernard Besret en fait partie .

Il met en garde sur la tendance actuelle à faire du terme spiritualité le synonyme rapide de religieux. La chose est plus subtile qu’il n’y paraît et, à l’heure de la vulgarisation des connaissances, nous prenons parfois des détours faciles mais qui ne favorisent pas l’ouverture des esprits.
Derrière le terme religieux qui fait se hérisser les cheveux sur la tête de la majorité de nos concitoyens, on mélange communément religion, spiritualité, esprit, philosophie, dogmatisme, idéologie, foi, voire aveuglement… Il apparaît donc une grande confusion des notions qui décourage les vocations précoces.
Il est utile de reprendre à la base le sens des mots employés que nous avons pour la plupart oubliés. Nous pouvons avoir une spiritualité non religieuse. L’homme spirituel est un homme doté d’un esprit, en d’autres termes, chacun de nous l’est potentiellement. Ne parle-t-on pas d’homme d’esprit ? On ne choisit pas d’être spirituel : c’est la nature de l’Homme.
D’où l’idée croissante de spiritualité laïque : sans entrer dans une église, sans appartenir à aucun mouvement, il est possible d’exercer une spiritualité liée à la profonde humanité de l’homme en faisant un « bon usage de la vie ».
Et d’ailleurs inversement, le fait d’appartenir à une église n’est pas un gage de maturité intérieure .
Faire une démarche empreinte d’humanisme et d’intériorité ne signifie pas non plus se couper du monde. Au contraire, il est indispensable d’agir dans le monde et de marier les deux sous peine de repli sur soi et d’affrontement entre deux visions du monde. D’un côté , les partisans de la solitude des hautes sphères à l’air moralisateur, de l’autre, les goguenards tenant du « tout se vaut et de toute façon profitons de la vie puisqu’elle est courte ».
Comme disait Maître Eckart, « nous sommes dans ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde ». Tout en oeuvrant dans la société, nous pouvons avoir une vie spirituelle, les pieds sur terre, mais la tête dans les étoiles.
Dans une époque difficile, au-delà des polémiques, il est heureux de commencer à entendre la voie forte de semeurs d’idées nouvelles.
Nathalie Plume

A lire : Bernard Besret, Manifeste pour une Renaissance, Ed. Albin Michel, 1997.

 


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