Agenda

Année 2019

 

Mercredi 27 novembre 2019 - 19h

Café littéraire : L'art de la guerre - Sun Tzu

 

Mercredi 18 décembre 2019 - 19h

Café littéraire : La densification de l'être - Chapus et Venard

 

 

Tarif  : 5€ 

 

En partenariat avec l'Espace Mouneyra

118, rue Mouneyra - 33000 Bordeaux
www.espace-mouneyra.com

Citation

" Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions les suivent. "

 

Saint Exupéry

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Bordeaux Philo

49 avenue Jeanne d'Arc

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Tel : 06 31 17 45 84 

 

 

Prendre appui sur soi-même pour changer le monde

 

Bordeaux Philo vous invite à découvrir Alexandre Jardin, cinéaste et philosophe, qui vient de publier Mes trois zèbres chez Grasset. 

Coup de coeur assuré !


Je m’insurge dès que l’idéal s’enfuit de nos cœurs ou qu’un étudiant sommé de faire des choix se permet, sans périr de honte, de déserter ses espérances au lieu de hisser le drapeau de sa folie. Je reste persuadé qu’il n’y a qu’un malheur, celui d’être cynique. Je refuse d’être libéré de tout absolu, d’exceller dans la raillerie. Je n’ai pas l’âge d’être sage, ni celui de temporiser ou de me caler sur des rêves de poche. Je désire m’emparer toujours plus de la vie, qu’elle soit une partie formidable à jouer. Un jeu qui ne soit pas réduit à nos seules proportions et qui place ses participants un peu au-dessus  des contingences. J’aime que le destin invente des zèbres au delà de mon imagination, si remplis d’eux-mêmes qu’ils n’ont pas besoin de se régler sur le voltage de leur époque. Chez eux, tout part du dedans. Le nœud de leur destinée réside tout entier dans une idée de soi, un rêve de soi, qui les hisse sans cesse vers le sommet d’eux-mêmes. Une idée motrice, qui ne servant à rien de matériel, possède d’immatérielles vertus. C’est leur caractère qui a nécessité leur destin, et non l’inverse. Leur chefs d’œuvre le plus durable reste leur ahurissante manière d’être, car ces désobéissants se sont enfantés eux-mêmes en refusant obstinément, avec raison, de se juger infimes, ils prouvent que l’on peut s’engendrer soi-même au lieu de se contenter d’être né. Jamais ces insoumis ne s’attardèrent sur la case « vie normale », ils ne peuvent pas vieillir car ils sont la jeunesse de notre culture, l’inaptitude même au racornissement. Ils eurent le génie d’être des aventuriers intérieurs, en un temps où, déjà, si peu d’hommes et de femmes prenaient la peine d’édifier une statue intérieure avant d’agir à l’extérieur. La vie court, elle nous licenciera quelque jour, suivons les avant d’être amoindris, faussés par la vieillesse impitoyable. Laissons-les agrandir notre géographie mentale et nous entrainer vers les chemins parfumés de l’insubordination. On n’à jamais que la liberté que l’on se donne. Impossible de se contenter d’une sacralisation de l’éphémère, confondu bêtement avec la modernité, pour maquiller l’impuissance à être, l’idéologie de la peur doit battre en retraite. Sans règne vivant des symboles pour faire danser notre imaginaire, que devient la réalité ? une pâleur.

Par Alexandre Jardin

 

Vos commentaires


  hakim           le 21 Novembre 2013 - 20h36

Article très interresant. A quand la suite ?



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